L’agriculture, sous toutes les latitudes, est la première victime des désordres météorologiques liés au changement climatique. Elle doit tout à la fois s’y adapter et apporter une contribution déterminante à son ralentissement. Alors que l’Ile de France s’est fixée comme objectif de tripler la part d’énergies renouvelables produites localement dans son mix à l’horizon 2030, l’agriculture francilienne est attendue pour apporter une contribution majeure au développement des énergies décarbonnées. Par la systématisation du photovoltaïque sur le bâti agricole et l’essor de la méthanisation et du biogaz, la ferme francilienne détient une des clés de la nouvelle stratégie régionale énergieclimat. L’agriculture francilienne doit pleinement s’impliquer dans l’économie circulaire et la mise en œuvre de toutes les promesses de la bio économie, en particulier le marché de la biomasse énergie et celle des matériaux et produits biosourcés. Facteurs puissants de réduction des gaz à effet de serre, les biomatériaux, mis à l’honneur sur le stand de l’Ile de France au SIA 2018, s’invitent dans une gamme d’usages de plus en plus large et de moins en moins confidentielle. L’agriculture francilienne a tous les atouts pour prendre le leadership sur ces marchés en plein devenir grâce à son savoir-faire, son haut niveau de compétences et l’environnement de recherche et d’innovation que met à sa disposition l’Ile de France de l’intelligence.
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Quand l’art peut être profitable
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L’exemple du restaurant POCO, au Royaume-Uni
POCO est un restaurant de tapas qui a mis en place des pratiques de réduction des déchets alimentaires et des déchets d’emballage. Le personnel du restaurant tient un registre de comptabilisation pour chaque flux de déchets : déchets de tous types, recyclables mélangés, compost, déchets des assiettes, verre. Les objectifs de réduction des déchets sont actualisés chaque année. Les chefs cuisiniers mentionnent les plats problématiques ou particulièrement source de gaspillage, de façon qu’ils puissent être corrigés ou modifiés dans les semaines qui suivent. Depuis 2013, le restaurant a presque diminué de moitié ses volumes de déchets mélangés et recyclables, tout maintenant un chiffre d’affaire constant. Le restaurant s’approvisionne pour la majorité de ses denrées auprès de fournisseurs locaux, qui sont dissuadés d’utiliser des conditionnements plastiques. 90 % des produits se trouvent dans un rayon de 80 km, les 10 % restants (comme les agrumes et les piments) sont saisonniers et ne sont jamais transportés par avion. Les produits comme le pain, les grains de café torréfiés, les laitues et le gin sont fournis par des producteurs situés à Bristol. Les menus sont conçus pour que les surplus ne soient pas gaspillés. Les aliments qui ne sont pas achetés tous les jours, comme les fromages, sont entreposés dans des conteneurs réutilisables. Les fruits et légumes sont présentés à la vue des consommateurs. Les légumes vilains n’ont « jamais été un problème, c’est le goût qui compte ». D’autres matériaux de conditionnement sont valorisés, comme les conteneurs d’huile d’olive, transformés en pots de fleurs. Les clients sont aussi libres de prendre avec eux le marc de café pour leur propre compost.
Un combat aérien
Si vous m’aviez annoncé que je vivrais ça un jour, j’aurais sans doute explosé de rire. Un combat aérien. Pas dans un jeu vidéo, non. Dans un véritable appareil ! Et comme pilote de chasse !! Je n’imaginais pas recevoir un jour un cadeau de ce genre. L’aventure a eu lieu à Saint Estèphe, près de Bordeaux, par une journée semblable aux autres. Direction le lieu de rendez-vous où j’ai découvert le staff en charge de l’événement. Le matin fut dédié à l’apprentissage : comment se dérouleraient les vols, quelles étaient les règles du combat aérien, et d’autres choses utiles avant de prendre son envol. 🙂 Si cette partie est théorique, c’est pourtant captivant. Le fait de savoir qu’on va bientôt prendre les manettes d’un véritable appareil n’y est peut-être pas étranger. Et pendant que l’équipe nous communique les règles, je sens lentement monter la pression. C’est un peu plus qu’un laser game, cette fois. Ca se passe dans les airs, et je vais piloter pour de vrai. Après cette première partie, les pilotes nous invitent à déjeuner, et on discute de leurs expériences : ce sont de véritables anciens pilotes de chasse, ils ont un sacré background derrière eux. Si je ris avec tout le monde, je continue à sentir monter la pression. La même sensation que j’éprouvais avant de passer un examen important. Puis juste après, c’est le moment de se lancer, avec deux vols de quarante minutes ! Difficile de vous expliquer ce qu’on éprouve lorsqu’on met son casque de pilote et qu’on prend place à bord du cockpit. L’appareil ennemi, piloté par un autre gars comme vous, prend son envol, et je suis juste après. Mon guide prend tout de même en charge le décollage, mais me laisse ensuite les manettes. Let’s go ! Je suis à l’avant de l’appareil. Comme mon guide est à l’arrière, j’ai l’impression d’être seul à bord, aux commandes. Les différentes missions commencent. Vol en patrouille serrée, mode poursuite, puis mode chassé, et enfin le mode tant attendu : le combat ! Mon ennemi est plutôt doué : son appareil feinte constamment pour éviter de se retrouver dans mon viseur, et il me faut un bout de temps pour arriver à l’avoir dans ma mire. Enfin ! Je tire. Dans le mille. L’ennemi est atteint et commence à dégager de la fumée. Oui. Ils ont poussé le réalisme à ce point. Quand vous touchez votre ennemi, des fumigènes se déclenchent. On échange les rôles, et mon ennemi me prend en chasse. Le stress ! Cette journée fut un pur régal, et restera gravée dans ma mémoire pour le restant de mes jours ! Je remercie ma famille pour cette expérience démentielle. A lire sur le site de ce combat aérien
Une pression certificative moins forte
Parmi les dispositions adoptées au moment de la mise en place de la rénovation de la voie professionnelle en 2009, figurait l’introduction d’une certification intermédiaire en cours de cursus conduisant à l’obtention d’un diplôme intermédiaire (DI). Si la passation d’un diplôme de niveau V (CAP ou BEP) constituait, au moment de la mise en œuvre de la rénovation de la voie professionnelle, pour les jeunes et leur famille, un élément de sécurisation des parcours, force est de constater que les interrogations qui ont entouré, à l’origine, le rôle et la pertinence du diplôme intermédiaire, non seulement demeurent mais se posent, aujourd’hui, en des termes nouveaux. D’une part, le cycle du baccalauréat professionnel en trois ans s’est affirmé comme une voie de réussite pour une part croissante des élèves qui s’y engagent et pour lesquels l’obtention de ce diplôme constitue l’objectif principal, l’acquisition du diplôme intermédiaire apparaissant davantage comme une étape et moins comme un objectif en soi. D’autre part, le diplôme intermédiaire se trouve questionné par l’introduction récente de la logique des blocs de compétences, qui pose la question du maintien d’un diplôme intermédiaire dont les modalités de certification pourraient paraître antinomiques voire concurrentes avec celles du baccalauréat, notamment lorsqu’il s’agit du CAP. En outre, la valeur du diplôme intermédiaire échappe bien souvent aux représentants du monde professionnel qui n’en voient pas toujours l’intérêt. De fait, les branches et les organisations professionnelles ont tendance à le disqualifier tandis que les professionnels, eux-mêmes, en ignorent parfois l’existence.
La fin de la mandature à vie
La modification selon le Président Macron vise aussi à changer l’ADN de l’homme politique national. Terminé le métier à vie, représenté par un François Mitterand, laissons la voie au représentant qui se consacre entre deux activités professionnelles à la fonction de élu en activité pour le “bien commun”. À l’image du président de la République qui veut réaliser le job en deux mandatures de cinq ans. Après, on passe à autre chose. C’est cela la démocratie du 21ème Siècle selon En Marche. Mais il ne faut pas s’arrêter là. En Marche souhaite montrer cette rénovation de la représentation dans la consitution sous l’énonciation toute simple: “interdit de cumuler plus de trois mandats similaires à la suite”. l’opinion est satisfait. Selon l’INSEE, les Français sont à 91% pour cette règle. Il était par ailleur inscrit clairement dans le projet de programme électoral du candidat Emmanuel Macron. Comment expliquer alors la fureur des partis représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, exceptés parti présidentiel et le Parti du centre de Bayrou? Car c’est conduire contre une symbolique valorisée. Le désir de sanctuariser le Contrat à durée déterminée pour les représentants de la nation attaque ainsi le choix de fonctionnement du législatif. Ainsi, les citoyens doivent garder la possibilité de nommer qui bon leur semble autant de fois qu’ils le souhaitent. D’autre part, la professionnalisation du personnel politique, qui se bonifie au fil des mandats, est une preuve de maitrise face à un pouvoir exécutif puissant. Dans une France marqué par le manque de balance des pouvoirs au détriment des Représentants, la faiblesse des parlementaires n’est pas engageante. L’enjeu derrière la façade démagogique de la réforme de la consitution prochaine. Le parti de Macron a notamment de très bons arguments à opposer à cette inquiétude. La modification de la France se repose sur les piliers non-cumul des mandats (déjà en vigueur), diminution du nombre de parlementaires, réduction des mandatures dans le temps à trois au maximum.
Aller au Canada
Vous savez quoi ? J’ai pris un sacré coup de vieux. Habituellement, les gens s’en rendent compte en remarquant leurs premiers cheveux blancs dans leur tignasse. Moi, c’est en voyageant que j’en ai pris conscience. Il y a trois semaines, j’ai en effet participé avec ma dulcinée à un voyage de groupe à Montréal au Canada. Evidemment, ce voyage n’a pas manqué de faire rire notre famille. Il faut dire que depuis des années, nous prônons les avantages du voyage d’aventure, où l’on se contente de prendre son billet d’avion et où l’on improvise sur place. Bref, le voyage de groupe est à l’opposé de nos habitudes et de nos discours ! Evidemment, qui dit aventure dit galères, et nous en avons vécu pas mal au fil des années : je me souviens notamment de ces deux longues journées (et de cette encore plus longue nuit) où nous nous sommes retrouvés en panne d’essence sur une route déserte où ne passait jamais personne. Mais bon, cela fait partie de l’aventure, après tout. Et en fait, nous n’avons jamais envisagé de voyager autrement. Ma femme et moi avons toujours refusé d’être rassemblés en troupeau ; et la seule idée de respecter un programme imposé nous a toujours horrifié. Et elle nous horrifie toujours, d’ailleurs. Mais il y a deux mois, en creusant sur internet pour trouver quel coin nous allions pouvoir découvrir, nous avons trouvé par hasard une agence offrant des voyages de groupe nouvelle génération : ceux-là sont conçus de telle façon qu’en dehors de quelques déplacements d’un point A à un point B, chaque participant peut organiser son temps libre et son propre programme. La recette nous a semblé pas mal, et après un long débat, nous avons tenté le coup. Et vous savez quoi ? Nous n’avons pas été déçus. Avec un tel voyage, on peut bénéficier de tous les bienfaits du voyage de groupe sans devoir endosser les contraintes. Et c’est très appréciable ! Peut-être même que pour notre prochain voyage, nous partirons de la même manière. Je vous mets le lien vers l’agence où nous avons déniché ce voyage à Montréal, si vous voulez voir à quoi cela ressemble. A lire sur le site internet de ce voyage au Canada.
Macron un despote ?
Jamais un pet de travers, cependant que la Cour va d’une fesse! Frais comme gardon, ondoyé de cette sémillance que Dieu réserve à ses seuls chouchous, le roi, notre despote, va, le cul bordé de médailles saintes. Quelle est, par le Ciel, la formule magique de cet ébouriffant karma? Voyez-les à se trainer comme loques, l’oeil chassieux, le teint cireux, les épaules voutées, ministres et parlementaires à la ramasse, épuisés, décharnés, hagards, à geindre de douleur, à ployer sous le bat de ces réformes que le roi, notre despote, impose à rythme diabolique. Le Château bourdonne comme ruche avant l’orage. D’aucuns, maintenus en leur charge par la mansuétude royale, se prennent, les ingrats, de regretter « le bon vieux temps » du Flou où l’on jabotait et cacardait à tout va sans craindre le burn-out, à pantoufler comme pachas en commissions ou comités dont il ne sortait jamais rien qui put un jour intéresser quiconque. A présent que parlementaires et ministres se tuent à la tâche et viennent à contrition dès qu’ils lèvent le nez de leur écritoires, la vie de Cour semble bien éteinte, sevrée des libations et des banquets qui gonflaient les bedaines et éjouissaient les gosiers. La nouvelle étiquette du Régime nouveau impose cette taille de guêpe que d’aucuns, si peu aguerris au culte du quinoa, peinent à afficher, au prix parfois de boudiner de rassurantes rondeurs en des corsets serrés à s’en étouffer. Cette même nouvelle étiquette prescrit que l’on fasse sienne ou sien les préceptes du roi, notre despote, qui, ainsi que chacun le sait, ne s’abandonne qu’à regret et parcimonie aux nécessités du sommeil. Dort-il seulement deux à trois heures pour s’éveiller, fringant, à péter le feu, cependant que la Cour s’ébroue à grand peine, maugréant mezza voce quelques phrases peu amènes sur ce roi négrier. Il se dit qu’une nuit, l’archiduchesse Brigitte, toute de grâce et de bienveillance, s’en vint à chasser ministres et conseillers qui travaillaient encore quand l’aurore pointait ses premiers faisceaux. Des parlementaires imprudents se sont ouverts de leurs vicissitudes auprès de leur chef, Monsieur de Ferrand, un homme quelque peu rustaud, présentement boudé par le roi que l’on dit déçu par ce grognard peu à même de faire régner l’ordre royal parmi des ouailles indisciplinées. Ministres et conseillers n’ont point cette licence de faire étal de leurs états d’âme. Le Premier d’entre eux, le baron Philippe, le teint cireux, n’entend nulle plainte qui vaille qu’on tende une oreille complaisante. Muré en un silence hiératique, il décourage jérémiades et fagots d’un bref coup d’oeil, propre à écarter celles et ceux qui auraient l’outrecuidance de se lamenter. La Cour serait-elle devenue une sorte de manufacture où le seul bruit que l’on tolérerait serait celui du cliquetis des métiers à tisser, cependant que le roi, le taulier, s’en irait vanter la qualité de ses étoffes, la délicatesse de ses soieries, le velouté de ses cachemires?
Se balader dans le ciel
Le week-end dernier, j’ai opéré un stage de pilotage d’avion à Besançon. Je n’avais encore jamais fait, et je comprends mieux pourquoi tant de gens passent leur PPL, maintenant : c’est que les sensations qu’on a aux commandes d’un Cessna sont diablement sympathiques ! On est à ce point habitués à voler à bord des avions de ligne qu’on ne perçoit plus rien, mais autant vous dire qu’à bord d’un petit appareil, c’est une toute autre histoire ! Et je crois que ce contraste peut parfaitement s’appliquer au monde de l’entreprise, en fait : lorsqu’on travaille dans une grosse entreprise, on a tendance à perdre de vue les sensations. Observez la descente aux enfers d’Altice qui a perdu 40% en Bourse ces derniers mois. SFR a perdu 1,5 million d’abonnés depuis 2014. Et ce n’est sans doute que le début du cauchemar pour l’opérateur. Le grand patron peut bien promettre de donner la priorité aux clients existants, le groupe Altice va continuer à s’enfoncer car ils sont tout simplement allés trop loin. SFR a plus qu’irrité ses clients en imposant des augmentations de prix délirantes, et nombre d’entre eux doivent être en train de lorgner vers d’autres opérateurs. En tentant de rassurer les actionnaires, Drahi a dit une chose très intéressante : « nous devons nous concentrer sur tous les petits détails opérationnels importants ». Cette parole résume parfaitement comme les grandes entreprises, dans leurs projets de conquête des marchés, oublient jusqu’aux rudiments : ces fameux « petits détails opérationnels » sont la base même de leur réussite, leur raison d’être aux yeux des clients ! Sérieusement, les têtes pensantes qui ont pris le parti d’imposer de force une option payante à leurs clients évoluent à l’écart du monde réel. Pareil pour les banques qui vous contraignent à prendre des options complètement inutiles pour obtenir un crédit immobilier, et qui s’étonnent ensuite que les clients fuient massivement vers les banques en ligne. À part ça, si vous aimez les expériences aériennes, je vous conseille vraiment d’essayer le pilotage d’avion. Tenez, je vous mets en lien le site : il donne toutes les infos sur ce stage. A lire sur le site de cette activité de baptême de l’air en avion à Besançon.
Les usages de la dette publique
L’endettement public peut être utile. La dette sert à relier les différents moments de la vie économique et sociale de manière inter-temporelle, notamment pour les investissements lourds. La dette d’un État n’est pas seulement un poids, c’est aussi, lorsqu’elle sert à investir judicieusement, un acte de foi dans l’avenir. L’État a un horizon infini car son existence n’a pas de limite dans le temps. Il peut intégrer dans ses choix des externalités et des critères non pris en compte par les calculs économiques classiques. L’État, en outre, assure la solidarité intergénérationnelle par le couple emprunt-impôt. La dette publique sert, conjointement avec les prélèvements obligatoires, à financer des services publics (défense, sécurité, enseignement…), la protection sociale, les investissements d’infrastructures et plus généralement elle contribue à l’application des politiques économiques, sociales et environnementales. Ainsi, elle peut servir à lisser les chocs économiques éventuels de façon à enregistrer la croissance la plus harmonieuse possible. Cela sous-entend évidemment que les périodes fastes devraient permettre d’alléger le poids de la dette antérieure et non de dépenser davantage, l’État devant avoir le souci de maintenir la confiance des citoyens et des créanciers dans la qualité de sa gestion En théorie, l’État et les collectivités territoriales peuvent lever des ressources de manière plus importante que les agents privés. « L’endettement lié à du vrai investissement est normal, légitime et nécessaire », selon Gilles Carrez, sous réserve que l’investissement soit porteur d’une création de richesse supplémentaire pour répondre aux besoins sociaux et économiques. Un investissement, financé par la dette, qui permet de développer des infrastructures ou des conditions utiles à l’activité économique, génèrera un retour sur investissement, permettant à la fois de meilleures performances économiques et un surcroît de recettes fiscales, générateur d’une atténuation potentielle de la dette. C’était l’objectif du Grand emprunt. De même, des enjeux de société méritent un choix délibéré en faveur d’un supplément d’endettement si d’autres possibilités de financement n’existent pas. Par contre, s’il s’agit purement de faire face à des dépenses courantes, ce qui est le cas pour l’essentiel des dépenses des administrations sociales, il peut s’avérer dangereux de s’endetter car aucune amélioration future de la situation budgétaire, et donc de celle de la dette, n’en découlera. Encore faut-il être conscient que la distinction entre dépenses de fonctionnement et d’investissement n’est pas forcément évidente. Ainsi, l’enseignement est fréquemment envisagé comme une dépense courante alors que de sa qualité dépendront l’employabilité et la créativité des générations futures, source des richesses à venir. Cependant, il existe des systèmes éducatifs plus performants que d’autres et le montant des dépenses doit être analysé à cette aune. Le recours à la dette n’est-il pas légitime pour lutter contre un choc économique risquant de détruire des emplois et de handicaper durablement notre développement ? Inversement, il conviendrait de mettre en garde les collectivités territoriales contre des investissements non prioritaires dépassant leurs capacités financières ou non générateurs de richesse future. Cependant, la dette traduit aussi parfois l’incapacité des pouvoirs publics à faire prévaloir leurs choix politiques, à faire accepter à la population le niveau de prélèvements obligatoires en adéquation avec celui des protections sociales et la qualité des services publics qu’elle réclame. Cette incapacité peut conduire à faire appel aux marchés financiers qui acquièrent ainsi, de fait, un droit de regard sur les politiques publiques, ce qui n’est pas sans poser un problème de démocratie. Dans la crise actuelle, la situation particulière de l’euro, monnaie qui lie le destin d’États souverains aux caractéristiques souvent très différentes, a encore accentué les tensions sur les marchés.