Il avait pourtant juré que c’était fini pour lui. « J’ai décidé de quitter la vie politique », avait annoncé Didier Guillaume le 16 janvier sur sa page Facebook. Dix mois plus tard, jour pour jour, il devient à 59 ans ministre de l’agriculture. Après l’arrivée d’Olivier Dussopt à Bercy en 2017, c’est le deuxième ancien parlementaire socialiste proche de François Hollande, puis de Manuel Valls, qui entre au gouvernement d’Edouard Philippe en un an. Sénateur de la Drôme depuis 2008, Didier Guillaume n’avait jamais été ministre durant le quinquennat de François Hollande. Il était en revanche à la tête du groupe socialiste au Sénat, un poste hautement politique qu’il a occupé de 2014 à janvier dernier. Sa présidence avait été à plusieurs reprises contestée en raison notamment des nombreux signes d’ouverture envoyés par cet ancien agent du Trésor public en direction d’Emmanuel Macron, pendant la campagne présidentielle et après son élection. Son faux-départ de la vie politique avait été précipité par la proposition qui lui avait été faite de prendre la présidence du Groupement d’intérêt public (GIP) de la Coupe du monde de rugby. Pourtant, quelques mois plus tard, il rétropédalait. Le poste qu’on lui proposait était une « présidence uniquement représentative » et bénévole, invoquait-il. De retour au Sénat, impossible pour lui de rejoindre les rangs socialistes. L’ancien directeur de campagne de Manuel Valls pour la primaire de la gauche en 2017 siégeait depuis au sein du groupe radical. Au ministère de l’agriculture, il succède à un autre ancien socialiste, Stéphane Travert, nommé en juin 2017, après sa réélection comme député sous les couleurs de La République en marche. Afin de stimuler l’économie française, la loi Macron prévoit des mesures visant à libérer les forces vives du pays. Ce texte se révèle être des dispositions sociales, juridiques et fiscales comme l’instauration d’un suramortissement. Peuvent en bénéficier, les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu(IR) et au régime réel d’imposition exerçant une activité industrielle, commerciale ou agricole. La loi vise plusieurs biens (matériels de manutention, installations pour l’épuration des eaux, etc). Le suramortissement est une déduction exceptionnelle de 40% de la valeur d’origine hors frais financiers des biens éligibles.. Sont concernées par le suramortissement les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu exerçant une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole. Seules les entreprises soumises à un régime réel d’imposition sont visées. Ainsi, les entreprises imposées selon un régime forfaitaire ne peuvent bénéficier du dispositif. Sont également concernés les biens faisant l’objet d’un contrat de crédit bail ou d’un contrat de location avec option d’achat. Le suramortissement est une déduction exceptionnelle égale à 40% de la valeur d’origine hors frais financiers des biens éligibles. Pour 2016, 2017, 2018 et 2019 il sera de 100 000 x 40%/5 soit 8000 euros. Pour 2020, il sera de 100 000 x 40%/5 x 6/12 soit 4000 euros. Le suramortissement vient s’imputer extra-comptablement sur le résultat fiscal. Si elle enseigne en effet le français durant un certain temps, la future épouse de Jean-Yves Le Drian entre en politique au bout de quelques années. Élue à Rennes, elle devient ensuite vice-présidente du Conseil régional de Bretagne, que dirige son mari, en charge du tourisme et du patrimoine. Ce n’est finalement qu’en 2013, après plusieurs années de vie commune, que l’Espagnole de 67 ans épouse Jean-Yves Le Drian. Le couple se montre très discret et profite du rare temps libre qui lui est imparti pour se ressourcer en Bretagne ou profiter du soleil ibérique en retournant dans le village natal de Maria Vadillo. La vice-présidente du Conseil régional de Bretagne ne va malheureusement pour elle pas continuer longtemps à collaborer avec son époux. Comme l’a indiqué aujourd’hui Emmanuel Macron, le chef du Quai d’Orsay ne sera plus autorisé à cumuler ses deux emplois. De quoi assurer au couple Le Drian un peu plus de temps libre lors de ses prochaines vacances. Muriel Pénicaud est une femme politique, dirigeante d’entreprise et photographe française. Née à Versailles le 31 mars 1955, elle réalise des études brillantes puisqu’elle détient, outre une licence en Histoire, un DEA en psychologie clinique et une maitrise en sciences de l’éducation. Elle est aussi titulaire d’un diplôme de l’Institut européen d’administration des affaires. Un solide bagage universitaire qui lui permet de mener une double carrière, dans le privé et dans le public. Elle débute sa carrière au Ministère du travail entre 1985 et 1993. Muriel Pénicaud a travaillé ensuite pour de nombreuses entreprises d’envergure internationale. En 2015, elle devient la directrice générale de Business France, une agence nationale au service de la promotion de l’économie française à l’étranger. Son profil très complet attire l’attention d’Emmanuel Macron, le futur président de la République française, et elle devient Ministre du Travaille 17 mai 2017, dans le premier gouvernement d’Édouard Philippe. C’est aussi une photographe ayant déjà exposé ses œuvres. Il faudra tout de même trouver 10 milliards d’économies supplémentaires dans les cinq ans. Or, si les ratios financiers des collectivités montrent une étonnante résilience de leur gestion, une telle nouvelle réduction de leur train de vie relèverait de la gageure. « C’est comme tout régime. Les premiers kilos sont les plus faciles à perdre », glisse Christian Eckert, moqueur. La stratégie de négociation voulue par le nouveau locataire de l’Elysée, qui veut « rétablir la confiance entre l’Etat et les collectivités », s’annonce donc à haut risque. En face de cet effort financier, l’Etat propose d’alléger davantage les normes – une promesse déjà tenue par François Hollande – ou de généraliser les centrales d’achat, ce que les collectivités font déjà assez fréquemment. Elles devraient vite faire savoir à l’Etat que le compte n’y est pas lors de ces conférences nationales des territoires, qui promettent de se transformer en véritables états généraux des collectivités. C’est la promesse fiscale phare du nouveau président : exonérer 80 % des contribuables locaux de taxe d’habitation. Le ministre de la Culture dresse le bilan de la Nuit de la Lecture dont la 3e édition s’est tenue ce samedi 19 janvier et explique qu’il entend continuer et amplifier le plan bibliothèques. Pourquoi Stefan Zweig est-il l’écrivain étranger le plus lu en France? La culture peut renouer le lien qui s’est défait, réparer ce qui a été abîmé, reconstruire ce qui, parfois, nous semble brisé. En faisant vivre des expériences communes à des femmes et des hommes qui pensent s’opposer en tout et sur tout, les œuvres et les artistes rassemblent, rapprochent, apaisent. Face à l’art, il n’est aucune distinction de classe, d’âge ou d’origine : il n’y a que nos émotions partagées. La Nuit de la Lecture, dont la 3e édition s’est tenue ce samedi 19 janvier, l’a une nouvelle fois démontré. Grand moment de partage et de rencontre avec les livres et ceux qui les font vivre, elle a fédéré plus de 450.000 lecteurs. Je tiens à remercier tous les professionnels du livre, les associations et les bénévoles qui se sont mobilisés, avec enthousiasme et engagement, pour faire de cet événement un succès. Ils ont cosigné deux ouvrages; lui en prépare un nouveau, sur la charge mentale. Il n’a pas, assure-t-il, «le talent et la facilité» de son épouse. Elle a déjà publié 16 livres, et le 17e, «Lettres à mes filles», sortira fin mai. Il s’inspire des lettres de Mme de Sévigné et sera «intime et universel» à la fois. L’écriture semble être la principale addiction de cette femme qui ne boit pas, ne fume pas et écrit depuis qu’elle a 8 ans. Une pièce de théâtre est aussi en préparation. «Elle a des milliers d’idées, beaucoup de convictions», confirme Karine Bailly, son éditrice chez Leduc.s. Mais elle a plus de mal à renvoyer un contrat signé dans les temps. Une «bordélique» selon son mari. Confiante en elle, la jeune femme l’est dans tous les domaines. «Les trois quarts de ma feuille de route, c’est fait», dit-elle en privé, sûre qu’elle «incarne quelque chose». Si elle n’a pas que des amis au sein du gouvernement, elle peut se targuer du soutien de l’Elysée. «Emmanuel Macron et Ismaël Emelien, son bras droit, sont très contents d’elle», assure un proche du chef de l’Etat. Elle a aussi une ligne directe avec Brigitte. «Elles échangent beaucoup», explique-t-elle. Elle a relu la «Lettre à tous les Français», de François Mitterrand, qui voulait «amener le bruit du monde et la passion dans ce grand palais climatisé». «Ce serait bien de réveiller l’Europe», exhorte-t-elle en précisant qu’être candidate aux prochaines élections n’est pas à l’ordre du jour. Mais elle n’exclut rien. «Il faut laisser du temps au temps», disait Mitterrand.