L’arrêté du 29 mai 1983 modifie le précédent en introduisant les arts appliqués dans les enseignements technologiques spécialisés et en faisant éclater la gestion en deux enseignements optionnels : gestion et informatique (3 heures) et dactylographie (2 heures). Mais le point le plus novateur réside dans le premier article : « Dans le cadre de l’autonomie pédagogique des établissements, les lycées, sur proposition des équipes pédagogiques, peuvent décider de l’utilisation d’une partie de l’enveloppe horaire d’enseignement de la classe de seconde […] ». Cette marge de manoeuvre (qui varie de 16 à 27 % suivant les enseignements) concerne tous les enseignements (communs, optionnels et complémentaires), sous réserve de respecter un horaire minimal (qui peut en outre être réparti de façon non uniforme sur l’année). L’arrêté du 17 janvier 1992, confirmé par celui du 18 mars 1999, reprend la logique du tronc commun et des enseignements optionnels qui jouent le rôle d’enseignements de détermination (deux à choisir dans une liste assez large) et introduit la notion de seconde indifférenciée avec un article 2 qui précise qu’« aucune option n’est imposée pour l’accès à une série ou spécialité de première déterminée. Pour les élèves n’ayant pas suivi certaines matières optionnelles en classe de seconde, les horaires des disciplines correspondantes en classe de première pourront être aménagés ». Le poids des enseignements optionnels, y compris ceux relevant d’une discipline technologique, va diminuer par touches successives et se limiter, sauf exception, à deux ou trois heures par semaine. La lisibilité de l’accès à la voie technologique après la classe de troisième a disparu puisque le cycle technologique ne démarre réellement qu’en classe de première. Cela pèse fortement sur les orientations au sortir du collège car les collégiens, leurs parents, voire leurs professeurs, ont une représentation limitée des caractéristiques et des débouchés de la voie technologique.